La force de l'économie et l'état de quasi-plein emploi qui prévalent sont largement à l'origine de la pénurie actuelle de main-d'oeuvre, mais on peut aussi y voir les effets avant-coureurs de la dénatalité et de la retraite des « Boomers ». Quoi qu'il en soit, les compagnies et les grandes organisations doivent se positionner dès maintenant pour un monde où il sera de plus en plus difficile de recruter et de garder les employés de choix.
Les incitatifs financiers et les avantages sociaux peuvent être utiles pour s'attirer et fidéliser la main-d'œuvre, mais elles ne sauront régler tous les problèmes. Les méthodes plus « humaines » ont aussi leur place : créer un environnement de travail plus accommodant, mettre sur pied des programmes de formation et de perfectionnement, améliorer la qualité de la gestion et du leadership afin que les employés se sentent appréciés et puissent contribuer pleinement par leur créativité et leur engagement.
D'un autre côté, ces initiatives ne créeront pas plus de travailleurs. C'est pourquoi la solution à plus long terme consiste à améliorer la productivité de façon radicale. L'agriculture et l'industrie manufacturière sont déjà très productives et peuvent surement le devenir encore plus, mais les vrais efforts doivent être déployés dans les domaines des services et des connaissances.
Peter Drucker, visionnaire qu'il était, avait déjà pressenti ce besoin dès le début des années 80. Il voyait la nécessité d'améliorer la productivité dans les services et les grandes administrations publiques. Certains pourraient croire que l'automatisation par la bureautique nous a permis d'opérer des améliorations marquées au niveau de la productivité des travailleurs du savoir.
Pour ma part, je crois que cette transition a déplacé le problème. Les secrétaires et les commis sont devenus des programmeurs et des gestionnaires de réseaux. Par ailleurs, nous gaspillons un temps énorme à répondre à des besoins qui résultent de l'explosion des communications et de la connectivité : courriels, intrusion constante de messages, appels sur les portables sans fil.
Cette hyperconnectivité est jumelée à la nécessité de créer et d'entretenir d'immenses bases de données, tout en tentant de les exploiter d'une façon efficace et efficiente. Nous perdons un temps énorme à nous adapter et à tenter de comprendre les logiques inhérentes à ces systèmes. Quand elles ne fonctionnent pas comme il se doit, ne perdons encore plus de temps à « chercher l'erreur ».
Il faut se rendre à l'évidence : nous gaspillons énormément de ressources en termes de main-d'œuvre et de temps à nous ajuster à des systèmes mal conçus et mal déployés. Il est temps d'appliquer un peu plus de logique et de rendre ces systèmes plus conviviaux et ergonomiques afin de pouvoir en retirer les bénéfices de productivité tant attendus. Ceci passe nécessairement par une meilleure conception de système et une meilleure gestion en temps réel.
Mais bien plus, il faut déployer des systèmes qui incorporent encore plus d'intelligence afin qu'ils soient des vrais outils de travail, de collaboration et de créativité. C'est la seule façon que nous réussirons à long terme à continuer notre croissance en dépit des chocs démographiques annoncés.
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Des techniques pour motiver et encadrer les jeunes employés
Avec la pénurie annoncée et actuelle de main-d'œuvre, le fait de pouvoir attirer et retenir les nouveaux diplômés peut fournir un avantage concurrentiel marqué à court terme. Voici quelques méthodes pour bien encadrer les jeunes employés tout en leur donnant une chance de se perfectionner.
Les jeunes sont souvent idéalistes. Ils arrivent dans le milieu de travail avec des attentes élevées concernant les comportements éthiques. Il est donc important de s'assurer qu'ils subissent des influences positives et qu'ils aient des modèles exemplaires à émuler.
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