Dans le livre The Halo Effect, paru en 2007, l'auteur Phil Rosenzweig note que les dirigeants de compagnies qui connaissent les plus grands succès en affaires sont aussi ceux que l'on dit être les meilleurs leaders. C'est ce que Rosenzweig appelle « l'effet de halo ». En d'autres mots, le leadership efficace est attribué aux dirigeants qui connaissent le succès, et non le contraire. Cette observation constitue un exemple de ce que j'appelle l'efficacité du succès. Les cadres et entrepreneurs qui savent accomplir des choses ont un effet d'entraînement sur leur entourage et savent aussi s'attirer des collaborateurs qui sont aussi axés sur l'action et le rendement.
Qu'est-ce qui explique ce phénomène? Je crois que c'est tout simplement que les gens préfèrent être associés à un gagnant que quelqu'un qui perd tout le temps ou qui connaît des succès mitigés. Napoléon Bonaparte disait : « Je veux des généraux chanceux ». C'est une preuve qu'il comprenait bien ce principe, même s'il l'exprimait d'une façon propre à son époque. En effet, il y a toujours une part de chance dans tout succès, mais la réalité c'est qu'un général gagnant fait preuve avant tout de compétence, d'imagination, de discipline et de cran. Ce sont ces qualités qui mènent aux victoires, et non pas la simple chance ou le « coup d'œil » et encore moins le fait d'être gentil.
Ainsi, nous qualifions les généraux gagnants de superbes leaders, alors que les généraux perdants passent à la postérité comme des idiots, des fainéants ou des incompétents. C'est exactement ce que Rosenzweig prétend se produit dans les affaires. Jean Coutu et Bill Gates sont des brillants hommes d'affaires, chacun à sa façon, et nous leur attribuons les qualités de chefs visionnaires et transformateurs. Nous leur demandons leur opinion sur des sujets qui n'ont rien à voir avec leur domaine d'accomplissement.
Je n'ai rien contre ces deux individus. Je veux simplement souligner que la recette du succès en leadership passe avant tout par le rendement professionnel et la compétence au travail, pas seulement par sa gentillesse avec les employés ou les collaborateurs. Il est beaucoup plus important, voire critique, d'offrir un rendement supérieur dans votre domaine de prédilection, que ce soit comme cadre ou comme entrepreneur, que de seulement s'évertuer à vouloir être reconnu pour son grand humanisme. Comme on dit en anglais, le monde fait un chemin pour la personne qui sait où elle va et comment elle entend s'y rendre.
Il est habituel en ce temps de l'année de se fixer des objectifs pour l'année à venir, les résolutions que l'on veut prendre et toutes les autres bonnes intentions. Je vous propose aussi un petit exercice qui remonte le moral et qui vous permettra d'envisager l'année sous un angle positif.
Il s'agit tout simplement de se pencher sur toutes vos réalisations depuis le début de l'année, que ce soit en termes personnels ou professionnels. Vous pouvez aussi faire cet exercice en équipe avec vos collègues de travail. Passez à travers votre agenda depuis janvier 2008. Déterminez les bons coups, les moins bons coups, les choses que vous auriez voulu faire, mais qui vous ont glissées entre les doigts, les choses que vous n'aviez nullement prévues, mais que vous avez faites et qui vous ont été salutaires. Faites le bilan des leçons que vous en retenez, les aspects positifs et les aspects à améliorer.
Cet exercice vous permettra de faire un bilan réaliste de vos réalisations en comparaison avec ce que vous aviez prévu faire. Plus important encore, vous pourrez constater à quel point vous avez été résilients et avez su vous adapter aux circonstances changeantes et aux occasions passagères que vous avez exploitées avec succès.
Voici quelques autres articles en anglais sur mon site qui présentent ma philosophie en matière d'objectifs : comment les fixer, comment planifier pour les atteindre, comment composer avec les difficultés et les obstacles et, finalement, comment apprendre de ses expériences.
Retour aux infolettres