Les dirigeants qui se regardent dans le miroir pour bien comprendre leur organisation ont déjà fait un pas immense vers l'amélioration de celle-ci. Ce sont les dirigeants qui créent le « ton » et la culture de l'organisation. C'est eux qui donnent l'exemple qui sera suivi par les cadres intermédiaires et tout le reste du personnel.
En tant que dirigeant, on ne peut pas demander à son personnel de prendre des responsabilités et des risques si les personnes qui en prennent sont punies ou ignorées. Les organisations et leurs dirigeants obtiennent les comportements souhaités seulement s'ils sont récompensés et renforcés. Croire le contraire serait croire aux miracles.
Le leadership ce n'est pas juste l'acte de donner des ordres. Certains cadres - peut-être même la majorité - se contentent d'émettre des directives pour ensuite se réfugier dans leur repaire. Ils en ressortent périodiquement pour émettre d'autres directives (souvent contradictoires) et pour critiquer. Si on veut que les employés soient intéressés et engagés, il faut prendre le temps de les parler, de les questionner, d'apprendre à les connaitre, et de les inspirer par sa présence, son exemple et sa vision des choses.
Il y a plusieurs styles de dirigeants et plusieurs styles de direction. On peut être autocrate et dictateur, ou encore démocrate et participatif. Aussi, il y a toute une gamme d'attitudes et de comportements entre ces deux extrêmes. Il faut savoir avant tout composer avec les besoins de la situation et du personnel ainsi que sa propre personnalité et ses propres buts. Le dirigeant qui sait s'ajuster ainsi aura bien plus de succès à atteindre ses objectifs que celui qui se bute à maintenir un style particulier de direction contre vents et marées.
Le dirigeant qui a confiance en ses moyens et qui sait communiquer cette confiance sera plus apte à accepter des responsabilités et à voir ses bévues et défaites momentanées, ainsi que celles de son personnel, comme des erreurs de parcours, plutôt que des défauts incorrigibles. Cette confiance permet aussi d'accepter la critique et les suggestions sans les voir comme des affronts à son autorité ou des tentatives de sabotage.
Retour aux infolettres